1982-1992 : Lotus Excel

Description

Lotus Éclat Excel (1982)

De l’Éclat à l’Éclat Excel (1982)

La genèse et l’apparition de la Lotus Éclat, fille de la Lotus Elite, a été décrite dans la section commune Elite/Éclat.

La première génération de Lotus Excel a été décidée après un rapprochement entre les constructeurs Lotus et Toyota, ce dernier prenant 10% des parts du Groupe Lotus. Lotus a notamment collaboré à la conception de la Toyota Supra des années 80 et dans l’autre sens, la Lotus Éclat a été mise à jour techniquement en adoptant une boîte de vitesses, un pont arrière et des demi-arbres de transmission de Toyota Supra. Le freinage est également intégralement repris de la Supra, avec des disques ventilés dans les roues à l’avant comme à l’arrière, une évolution sensible par rapport aux disques pleins avant et tambours arrière de la version précédente.

Le châssis est pratiquement identique à celui d’une Éclat, seule la suspension arrière évolue sensiblement pour reprendre le schéma de la Lotus Esprit, avec un large triangle inférieur et un double bras transversal supérieur, les demi-arbres Toyota étant à cardans et arbres cannelés pour offrir une longueur variable en fonction de la course de suspension.

Dans un premier temps, la ligne de la voiture n’évolue que par petites touches par rapport à une Éclat, toujours sous le crayon d’Oliver Winterbottom : le becquet sous le nez avant devient un véritable spoiler enveloppant, et la voiture perd sa sortie de radiateur au dessus du capot, les rétroviseurs extérieurs sont maintenant mieux intégrés à la ligne, et le bas de caisse est désormais peint en gris foncé.

Intérieurement, la modification essentielle a consisté à abaisser l’assise arrière pour loger des passagers plus grands, et offrir en option un volant à trois branches « Personal » à jante épaisse en remplacement du volant standard à deux branches devenu obsolète.

La nouvelle voiture est présentée en octobre 1982 sous le nom de « Lotus Éclat Excel », à un prix qui, compte tenu des baisses de coûts résultant de l’emploi de pièces standard Toyota, baisse de 8% par rapport à l’ancienne Éclat, qui elle même avait déjà vu son prix baisser de 10% par rapport à l’année précédente. L’Éclat Excel devient très compétitive sur le marché, compte tenu de ses mises à jour significatives.

Evolutions de l’Excel (1983-1984)

L’Excel connaît un succès sensible, aussi Lotus lui apporte progressivement des évolutions pour maintenir l’intérêt du marché.

En Octobre 1983 apparaît un nouveau capot avant intégrant des doubles sorties d’air juste derrière les phares escamotables, et un aileron arrière réduisant la traînée et la portance à haute vitesse. De nouvelles jantes proches en dessin de celles de la Toyota Supra sont également proposées en option.

En octobre 1984 apparaît une nouvelle carrosserie dans sa partie supérieure, dans laquelle on reconnaît l’influence du jeune designer Peter Stevens. Les ailes avant et arrière sont élargies pour accommoder des jantes plus larges, et la surface vitrée est améliorée au bénéfice de la visibilité arrière.

Lotus Excel (1986)

Mais c’est à la fin de l’année 1985 que l’Excel connaît son évolution la plus importante : tous les modèles bénéficient d’un intérieur entièrement revu, dû au crayon de Peter Stevens, et la gamme s’enrichit d’un modèle plus puissant et plus richement équipé : la version « SE » (« Special Equipment »). Pour marquer cette importante évolution, l’appellation Éclat est abandonnée et la voiture s’appelle désormais simplement « Lotus Excel ».

Le nouvel intérieur comprend un tableau de bord et un tunnel central redessinés et moins massifs, intégrant le volant « Personal » auparavant optionnel, de nouveaux sièges et de nouveaux panneaux de portes.

La version Excel SE intègre la version « Haute Compression » du moteur Lotus, qui passe à 10,9:1 et prend la dénomination type 912 « S ». Le moteur développe désormais 182 ch DIN (134 kW) à 6 500 trs/mn et 224 Nn à 5 000 trs/mn, toujours avec des carburateurs Dell’Orto DHLA 45. Sur la SE, le spoiler avant est complété d’une lèvre plongeante et à l’arrière, l’aileron est agrandi, le tout permettant de maintenant un excellent Cx de 0,32 malgré l’emploi de jantes d’un nouveau dessin utilisant des pneus plus larges.

En Octobre 1986 est présentée une nouvelle version : l’Excel SA (SA = « Sports Automatic ») qui est une version à boîte automatique de l’Excel SE. La boîte utilisée est une ZF type 4HP22 à 4 rapports déjà montée sur la Jaguar KJ6 contemporaine.

Lotus Excel SE (1990)

La dernière évolution que la Lotus Excel connaîtra survient en Octobre 1989. La suspension est revue avec de nouveaux réglages, la voiture repose désormais sur de nouvelles roues empruntées à la nouvelle Lotus Esprit SE, et le moteur est maintenu par de nouveaux supports hydrauliques. Extérieurement, de nombreuses évolutions apparaissent, outre les nouvelles jantes : le capot avant dispose désormais d’un extracteur d’air central en lieu et place des doubles sorties latérales, les rétroviseurs sont à commande électrique et sont identiques à ceux de l’Esprit (ils proviennent de la Citroën Cx), et la face avant est revue pour intégrer des antibrouillards.

La carrière de la Lotus Excel se termine en 1992, après 1 327 exemplaires fabriqués, la dernière voiture sortie de l’usine ayant été acquise par Madame Hazel Chapman, épouse de Colin Chapman !